1. Introduction

Le développement de films argentiques est une étape cruciale qui requiert précision et soin.

Le processus inclut la mise en cuve, le développement, le bain d'arrêt et la fixation.

2. Mise en cuve

Le matériel nécessaire pour mettre un film en cuve est facilement accessible :

  • manchon de chargement chambre noire
  • cuve et spire
  • ouvre-cartouche ou extracteur de film
  • paire de ciseaux

On dispose tous ces éléments à l'intérieur du manchon que l'on ferme pour qu'il soit hermétique à lumière. On y insère les bras et on manipule les différentes pièces à l'aveugle.

La vidéo de @KyleMcDougall illustre ces différentes étapes :

A Complete & Easy Guide to Develop B&W Film at Home (how I started)

Une autre référence dans le développement de la pellicule est la vidéo officielle d'@Ilfordphoto :

Processing Black & White Film

3. Temps de développement

Une référence en ligne permettant d'identifier une base pour le temps de développement est le site The Massive Dev Chart : le photographe sélectionne sa pellicule, son révélateur et le site affiche les temps pour une temlpérature donnée, pour une sensibilité ISO donnée.

4. Pour des résultats de développement constants

pour une pratique de développement aux résultats constants, il est conseillé de prendre note des différentes étapes et des différentes conditions de développement.

Si le bain d'arrêt et la fixation peuvent ne pas poser de souci si l'on respecte les dilutions et les températures, les ajustements de la technique de développement peuvent avoir un effet sur le résultat final.

4.1. Un pré-lavage controversé

Pré-laver le film avec un bain à même température que le développeur permet :

  • d'enlever la couche colorée que portent les pellicules Foma, par exemple,
  • de mettre la pellicule à température,
  • d'évacuer les bulles qui pourraient se former sur l'émulsion et marquer définitivement la pellicule.

Cela dit, certains photographes ne pré-lavent plus car le pré-lavage peut :

  • affecter la pénétration du révélateur dans l'émulsion,
  • diluer le révélateur par l'eau résiduelle présente sur la pellicule.

4.2. L'agitation

Les méthodes d'agitation comportent :

  • l'agitation par rotation de l'axe central de la cuve : une fois le couvercle étanche à la lumière clipsé, le bouchon supérieur peut être retiré sans risque pour accéder à l'axe central que l'on peut tourner à la main
  • l'agitation par inversion revient à inverser la cuve fermée par le bouchon supérieur à 180° puis à revenir à la position initiale. Pour l'inversion suivante, on tourne légèrement la cuve pour que le produit se répartisse de manière uniforme. On tapote légèrement la cuve avant de la laisser reposer pour que les bulles éventuelles se libèrent de l'émulsion.

Sur un développement traditionnel, on peut tabler sur des inversions durant les 30 premières secondes puis durant 10 secondes toutes les minutes.

4.3. Ajuster si nécessaire

Si le négatif manque de contraste, de punch, semble sous-développé, on peut envisager, pour une même pellicule, une même dilution, à même température, d'augmenter le temps de développement de 10%. Si au contraire le négatif apparaît trop contrasté, si les blancs sont brûlés, il sera conseillé de réduire le temps de développement de 10%.

Si au départ d'une expérience personnelle de développement on veut la faire évoluer pour résoudre un problème, par exemple, il est conseillé de ne jouer que sur un seul facteur comme le temps de développement, par exemple. Si on modifie plusieurs facteurs comme le temps de développement, mais aussi la température et la technique d'agitation, il sera difficile d'identifier l'effet produit et la technique associée pour progresser.

5. Conseils complémentaires

5.1. Dilution

Pour éviter un dépôt calcaire sur la pellicule lors du séchage, il est conseillé d'utiliser de l'eau distillée.

5.2. Séchage

Certains photographes utilisent une pince pour essorer la pellicule avant séchage. Cela peut griffer l'émulsion. Il est préférable d'utiliser de l'eau distillée qui ne laissera pas de trace sur la pellicule et de laisser sécher éventuellement dans une pièce au taux d'humidité assez élevé de sorte que les poussières en suspension dans l'air tombent et ne se retrouvent pas au contact de la pellicule en train de sécher.